mercredi 12 novembre 2008

Mon ami Candide (suite no.1)


-Quel âge avez-vous? Candide.

-Pas mal plus que le 3\4 de ma vie est fait. Le décompte de mes années est bel et bien enclenché. Cela étant, tous mes efforts sont concentrés vers un maintenant, avec le plus d'amour possible.

- Même chose pour moi. Je sens que nous allons bien nous entendre et thérapeutiquer beaucoup.

- Et par-dessus tout, nous comprendre. Quoiqu'on dise, pour moi..avoir approximativement le même âge, c'est important en ce qui concerne l'amitié.

- C'est rassurant et confortable. Mais, il n'y pas que cela Candide. L'amitié exige beaucoup plus. Si on a une (un) véritable amie(i)..on est plus que chanceux.

- La mort est venu chercher mon unique ami, l'an passé.. J'en ai perdu tous mes moyens...chaque mouvement que je faisais me demandait un effort considérable. Un autre ami pour me confier, aurait été d'un grand secours. Maintenant que vous êtes là, tout redevient plus facile..je suis motivé.

- La motivation...le carburant de l'énergie. Pas de pétrole, pas d'envol.(rire)

- Qu'est-ce qui vous motive? Doris

- Oh! c'est toute une question ça! Pour vous répondre franchement et crûment, car je sais que cela restera entre nous... Je dirais que tant et ou si longtemps que je suis bandante je peux rêver à la passion amoureuse...Mais doutant parfois, ne plus l'être jamais, j'ai peur un peu.

Petit silence...

- N'ayez crainte..n'ayez crainte.

- Je vous ai mis en péril..quelle gaffe.

- Oui en effet, cela aurait pu en être une, mais soyez assuré de ma sincérité.

- Même si vous êtes sincère..moi j'en doute. On doute tellement de tout à 57 ans. C'est si ardu! déroutant! tous ces deuils à assumer les uns après les autres. Je suis contrainte de changer mes fidèles points de repères qui m'ont toujours si bien servi. C'est pas rien ça..cé d'la job!

- Exact! très déstabilisant! perdre peu à peu nos moyens de défense, devenir de plus en plus vulnérables. Faut faire face à la musique et s'atteler à l'exercice physique et mentale.

- Force m'a été de cultiver mon sens de la dérision pour contraindre mes toutes nouvelles angoisses "quinquagéniques". Quoique, lui aussi, mon sens de la dérision, en prend plein la gueule ces temps-ci...il me boude le jour et on se réconcilie la nuit..quand je me réveille vers 2-3 heures du matin, allez savoir pourquoi, j'me mets à voir la vie comme une bande dessinée. Ça me donne un fou rire..comme c'est pas possible.

- Y'A RIEN DE PLUS COMPLICE..QU'UN FOU RIRE À DEUX.

- Un soir, avec ma soeur Chantal, nous étions tellement crampées, que nous avions le visage décomposé par le rire. Cé ben simple! si on avait eu des dentiers..on les perdait toé deux.

Ils se quittèrent vers minuit, en se confirmant un rendez-vous..pour le lendemain soir.



-------------------------------------------------------À suivre.

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