vendredi 28 novembre 2008

Mon ami Candide (suite no.2)



Le lendemain, elle était entrain de se baigner, quand il se pointa sur quai.



- Venez! venez! vous baignez avec moi.

Ils s'amusèrent dans l'eau, comme deux ados. Puis, se firent sécher sur la plage.

- Pourquoi? cette tristesse dans vos yeux Doris.

- C'est plus fort que moi, j'appréhende la fin de mes vacances avec vous.

- Je sais, je sais..nous allons nous retrouver de nouveau tous les deux seuls.

- Vous ici..dans cette forêt et moi dans mon appart..à Montréal. Vous savez aussi, que ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de monde dans cette ville, qu'on se sent moins seule.

- La vie est un dur combat.

- Les larmes coulent de temps en temps.

- Des larmes d'enfants au coeur riche d'amour. Avoir la chance, (et l'avoir travailler, aussi un peu) de ne pas connaître l'enfer de la haine. Nous sommes en se sens millionnaire, d'être capable de vivre une belle-grande tristesse et on oublie de l'apprécier.

- Pendant que l'on discute si paisiblement Candide...présentement, d'autres s'entretuent, agonisent avant de mourir de faim, de manque d'eau potable et de soin. Puis, de toute jeunes filles et des femmes se font violées à tour de bras, par des hommes désespérés de mourir si jeunes et qui dans un tout autre contexte ne feraient pas de mal à une mouche.

- Nous sommes nés sur le bon continent.

- Quoique, sur notre continent, nous avons aussi nos écorchés vifs. Nous n'avons qu'à penser à l'enfant incesté par son père ou sa mère. Ou, comme j'ai vu l'an passé..une femme défigurée par un paquet de boules de graisse dans la face.. c'était à faire peur aux enfants...pauvre femme...pas d'espoir de connaitre la tendresse amoureuse..jamais. J'en suis encore bouleversée. Sans parler de la descente aux enfers, des personnes atteintes du cancer..une épidémie, qui tient tout le monde sur la peur.

- Sur tout les continents..le sida avec un nombre catastrophique de séropositifs. Pas facile pour ceux et celles qu'ils le savent du moins, la peur du rejet.

- Une femme d'âge mûr et séropositive depuis 17ans, racontait à l'émission de Denis Lévêsque, que lorsqu'elle tombait en amour, toujours les mêmes questions déchirantes l'angoissaient sans cesse: Quand et comment, dois-je avouer ça à mon amour? Dois-je lui laisser le temps de me connaître un peu avant..si oui, va t'il m'en vouloir de ne pas lui avoir dit avant. Si je lui dit dès le début, je risque d'être rejetée sans avoir eu aucune chance de me faire connaître. Et je rajoute que beaucoup d'autres victimes vivent ce scénario, et pour une panoplie de différentes raisons...


"Il y a des choses qui dépendent de nous et il y a des choses qui ne dépendent pas de nous" (Épictète)

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