jeudi 11 septembre 2008

Mon ami Candide




Elle démarre son auto, met sa cassette de Ben Harper et c'est le départ. Au sortir de la ville, il faisait très chaud et beau alors elle décida de se baigner et de nager un bon coup en arrivant.
En entrant dans la forêt, elle pensa avec déchirement au notes d'amour que son père aimant..son saxophoniste préféré, a écrit avant de s'enlever la vie à 79 ans.(Too much love will kill you at the end de Freddie Mercury, me fait penser à toi cher popa Eddy.

Encore 10 minutes et elle arrive au lac Brûlé, témoin de ses 5 ans jusqu'à aujourd'hui.

La voici donc seule, entrain de faire le tour du lac en chaloupe en ramant tout doucement sur une eau très calme..s'arrêtant de temps en tant pour observer les alentours et être à l'affût de tous bruits insolites qui ne manquent pas dans une forêt.

Elle accosta sa chaloupe sur la petite plage, l'autre bord du lac pour se baigner et nager à son goût...eh!que l'eau était bonne.

Puis elle reparti vers l'endroit ou elle allait à la pêche aux ouaouarons avec son frère quand elle avait 8-9ans. Le but étant de vendre les cuisses aux touristes de Montréal, qui y louaient un chalet..connexe au camp du gardien. En ce qui nous concernait, les cuisses de grenouilles..wouach!

De retour au chalet, elle se prépara un lunch qu'elle mangea dehors sur les marches de l'escalier.

- Quel beau paysage, n'est-ce pas?

Avait-elle bien entendu? ou elle hallucinait. Regardant nerveusement partout..elle l'aperçu sur la première marche.

- Voulez-vous me faire un petit brin de causerie..je me sens si seul.

- A ce que je sache les ouaouarons ne sont pas en voie d'extinction...il y en a énormément ici.

- Mouais..mais j'ai beau cherché, je n'en trouve aucun pour me comprendre vraiment...il me faut toujours tout expliquer.

- Ah! je vois ce que vous voulez dire...

- M'avez-vous suivi depuis l'autre bord du lac?

- Non je suis du coin.

- Quel est votre nom?

- Candide et vous?

- Doris

- Je n'ai pas cessé de vous observer depuis votre arrivée. Vous dégagez beaucoup..vos nombreuses fiertés, toutes intérieures soient-elles, se voient à votre façon de bouger.

- Vous êtes perspicace à ce point. Voilà! une qualité rare que j'aimerais bien retrouver chez un homme.

-Vous êtes enfin récompensée.

-Mais, vous n'êtes qu'un ouaouaron!

Et là tout à coup! il disparut la laissant tout à fait décontenancée. Elle lui disait de revenir..de lui pardonner son indélicatesse..qu'il était un ouaouaron exceptionnel. Rien à faire,il demeurait froidement sourd à ses supplications. Sa confusion était telle! qu'elle fondit en larmes.

- Ne pleurez plus, je vous en supplie..ça me fait trop mal..pardonnez-moi mon manque d'humilité..je sais que votre ton de voix ne voulait pas m'humilier. Ça vous dirait de passer vos vacances avec moi?

Le sourire affirmatif sur son visage, le rendit fou de joie.

Pour toute réponse, elle le prit dans ses mains et le déposa à côté d'elle sur la marche de l'escalier.

----------------------------------------------------A suivre

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